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:: Le carnaval et les masques

mardi 28 février 2006
 
Au temps de sa gloire au 18e siècle, avant de disparaître provisoirement avec la chute de la République, le carnaval s’étalait sur 6 mois, du 1er dimanche d’octobre au Carême.

La ville se transformait en décor de théâtre. Il y avait des architectures extravagantes, des échafaudages en papier mâché, des arcs de triomphe, des feux d’artifice en plein jour et des spectacles d’acrobates et de funambules. Même les gondoles étaient déguisées pour l’occasion.
Pendant toute sa durée, tous les Vénitiens, quelle que soit leur condition sociale, se déplaçaient revêtus d’un tabarro (sorte de longue cape) et le visage masqué par la bauta (masque blanc pourvu d’un voile noir surmonté d’un petit tricorne). Tout devenait alors permis, chacun étant l’égal de son voisin. Il n’y avait plus d’autorité, plus de soumission. Puis, vint le temps des déguisements.
Venise était alors la ville de toutes les séductions. L’idylle était à l’honneur comme l’amour libertin. Il existait plusieurs sortes de déguisements bien codifiés. Le costume le plus connu était celui du mattaccino. A partir du 13e siècle, les jeunes gens prennent l’habitude de se déguiser en clowns et de s’adonner au "jeu des oeufs". Ce jeu consistait à lancer avec une fronde des oeufs remplis d’eau de rose à toutes les femmes que les mattaccini trouvaient belles. Celles qui ne leur plaisaient pas recevaient en revanche des oeufs pourris. Ce jeu devint tellement populaire que le gouvernement décida de protéger le passage des femmes sur la place Saint-Marc en mettant des filets tout le long des Procuratie.
Depuis 1979, Venise s’efforce de relancer la tradition du carnaval qui avait été aboli à la chute de la Sérénissime face aux troupes napoléoniennes en 1797. Aujourd’hui, les mascarades sont plus sages. Elles ne durent que 10 jours et obéissent à un thème précis.

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Venise un jour de Carnaval

La bautta est le masque vénitien le plus répandu, le favori des vénitiens. Il comprend en plus du masque proprement dit, un déguisement entier : capeline en soie ou velours noir, capuchon etc. Seule la bouche demeure libre. A l’abri de ce camouflage habile, l’homme ne se distingue pas de la femme.
Le domino, ample manteau à capuche, est lui aussi bien vénitien.
La moretta est le petit masque ovale réservé aux femmes, troués de deux grands yeux absents.
Et puis tous les autres, classiques ou nés de la fantaisie de chacun. Imité d’une tenue rendue trop souvent nécessaire au cours des siècles, le costume du médecin de la peste n’a rien perdu de son pouvoir d’effroi. La tradition du masque reste présente à Venise comme nulle part ailleurs.
Aujourd’hui encore les artisans vénitiens continuent de fabriquer les masques de la commedia dell’arte : Arlequin, Colombine, Polichinelle.


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  • > Le carnaval et les masques
    8 novembre 2007, par anouk
    lamasque la bautta etais portai par les femme en dehors du carnaval sauf les femme qui aller bientot ce mariée